Tombeaux photographiques (2020)
Tombeaux photographiques (2020).
J'ai fixé ces surfaces lumineuses et colorées, intermédiaires - plaques de verre, vitraux - où la lumière s’immisce dans ces espaces interdits où règnent silence et repos.
A y voir de plus prés, le temps fait son œuvre et travaille la matière: fissures et failles laissent passer un peu d'air et de lumière à l'intérieur des tombeaux. Le verre devient une pure surface où une fente est la promesse de faire rentrer un peu de «chaos libre et venteux» au pays des morts...
J'ai composé ces images comme des cristaux regroupés par couleur, retrouvant le vitrail, m'inspirant de ses transparences.
Gilles Deleuze (in Qu'est-ce que la philosophie?) :
«...Lawrence décrit ce que fait la poésie: les hommes ne cessent de fabriquer une ombrelle qui les abrite, sur le dessous de laquelle ils tracent un firmament et écrivent leurs conventions, leurs opinions; mais le poète, l'artiste pratique une fente dans l'ombrelle, il déchire même le firmament, pour faire passer un peu de chaos libre et venteux et cadrer dans une brusque lumière une vison qui apparaît dans la fente...[...] l'artiste semble revenir du pays des morts.»
Au commencement était une image prise par hasard au milieu du cimetière: une alcôve lumineuse monochrome, vitre bleue laissant passer de la lumière dans un tombeau. J'y ai vu comme la lentille d'un objectif, et le tombeau la métaphore vive de la chambre noire photographique. De la Photographie donc: lumière et verre en dialogue avec la mort.
J'ai fixé ces surfaces lumineuses et colorées, intermédiaires - plaques de verre, vitraux - où la lumière s’immisce dans ces espaces interdits où règnent silence et repos.
A y voir de plus prés, le temps fait son œuvre et travaille la matière: fissures et failles laissent passer un peu d'air et de lumière à l'intérieur des tombeaux. Le verre devient une pure surface où une fente est la promesse de faire rentrer un peu de «chaos libre et venteux» au pays des morts...
J'ai composé ces images comme des cristaux regroupés par couleur, retrouvant le vitrail, m'inspirant de ses transparences.
Gilles Deleuze (in Qu'est-ce que la philosophie?) :
«...Lawrence décrit ce que fait la poésie: les hommes ne cessent de fabriquer une ombrelle qui les abrite, sur le dessous de laquelle ils tracent un firmament et écrivent leurs conventions, leurs opinions; mais le poète, l'artiste pratique une fente dans l'ombrelle, il déchire même le firmament, pour faire passer un peu de chaos libre et venteux et cadrer dans une brusque lumière une vison qui apparaît dans la fente...[...] l'artiste semble revenir du pays des morts.»